La « Canne à sucre » a brûlé
31 mars 1998
Une discothèque de Logonna-Daoulas détruite L'une des plus anciennes
discothèques de la région brestoise, l'ancien « Kiss Me Club » devenu « La
Canne à sucre », a été totalement détruite par un incendie survenu à
Logonna-Daoulas, dans la nuit de dimanche à lundi. On ne déplorait
aucune victime. L'établissement était en effet fermé au moment où le
sinistre s'est déclenché, mais l'exploitante et son fils l'ont échappé
belle.
C'est peu après 3 h 30 du matin, hier, que l'alerte a été donnée.
Deux personnes ont aperçu, pratiquement en même temps, les flammes qui
s'élevaient de la discothèque installée au lieu-dit Goasven, en bordure
de la route qui mène de Daoulas à l'Hôpital-Camfrout. Il s'agissait
d'une voisine et d'un exploitant porcin qui passait à ce moment-là avec
son camion. Les intéressés réussissaient à prévenir la gérante de « La
Canne à sucre », Mme Denise Montfort et son fils Frédéric âgé de 18 ans,
qui dormaient dans leur maison contiguë à la boite de nuit. La mère et
le fils, réveillés en sursaut, parvenaient in extremis à gagner
l'extérieur. A dix minutes près... Encore sous le coup de l'émotion, Mme
Montfort, qui ne pouvait retenir ses larmes, rendait hier matin hommage
à la présence d'esprit des témoins : « Nous leur devons la vie. A dix
minutes près, nous serions morts asphyxiés. Nous nous en sommes vraiment
sortis de justesse ». L'incendie s'était rapidement propagé, et pas
moins de trois corps de sapeurs-pompiers, ceux du Faou, de Landerneau et
de Brest, équipés d'un important dispositif ont dû unir leurs efforts
pour maîtriser ce qui pouvait l'être. Le maire de Logonna,
M.Jean-Jacques Le Rhun, et son adjoint M.François-René Jourdroin,
s'étaient également rendus sur les lieux un quart d'heure plus tard pour
réconforter les propriétaires. La discothèque n'était plus qu'un amas
de ruines fumantes. Une superficie d'environ 250 m2 avait été totalement
ravagée par le feu. Expertises en cours Fort heureusement,
l'établissement n'était pas ouvert au public dimanche soir,
contrairement au samedi. Il était encore trop tôt hier, pour expliquer
l'origine du sinistre. Dés le début de la matinée de lundi, les
gendarmes de la Brigade des Recherches de Brest et leurs collègues de la
brigade de Daoulas s'attachaient à effectuer les premières
investigations. Accident imputable à un court-circuit électrique ? Acte
de malveillance ? Aucune hypothèse n'était à priori à écarter. Mais les
éléments recueillis par un technicien du Service d'Investigation
Criminelle de la Gendarmerie venu de Quimper, et les conclusions d'un
expert judiciaire près la cour d'appel de Rennes, M.Maurice Guyomard,
devraient rapidement permettre de tirer l'affaire au clair. Le mois
dernier, la commission de sécurité s'était livrée à une visite de la
discothèque. Elle n'avait rien relevé d'anormal. « L'Etoile » Le
Névada » le « Kiss Me Club »... L'établissement détruit était bien connu des
noctambules finistériens. Il avait été créé dans les années 60, à
l'enseigne de « L'Etoile de Goasven » exploité à l'époque par un
tailleur de pierres, M.François Le Berre. Appelé ensuite "Le Névada »
puis le « Kiss Me Club », il était devenu la propriété de Jean Gillet,
musicien très populaire qui, avec son orchestre avait animé de nombreux
bals.
Depuis un peu plus d'un an, M.Eric Cann avait pris le relais, la
gérance étant assurée par Mme Montfort. Sous le nom de « La Canne à
Sucre », l'endroit drainait en particulier les amateurs de musique
antillaise. Voici trois ans, une autre « institution » des nuits
locales, « La clé des champs » à Plougastel avait disparu dans un
incendie. L'auteur, un jeune employé de la maison, avait été arrêté
quelques semaines plus tard. André Rivier(journaliste au Télégramme et ami de Jean Gillet)Les secours se trouvaient
encore sur place, hier matin. L'établissement a été totalement ravagé.
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/archives
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Un Haut lieu de fêtes, La Musique, La Joie, les rencontres et L’insouciance de la jeunesse On a évité le drame, il nous reste les souvenirs et ce blog,...
Et une Belle histoire doit se terminer en Musique, Non?
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